Open d’Australie : les joueurs à rude épreuve
Si on éprouve en Europe les températures les plus froides durant le mois de janvier, le constat est tout autre dans l’hémisphère sud. Chaque début d’année est synonyme pour l’Australie de nouveaux records historiques de températures. 42,7°C à Canberra en février dernier. Dans les zones les plus arides, les températures frôlent parfois les 50°C. Malgré ces conditions extrêmes, l’Open d’Australie, premier tournoi du Grand Chelem de la saison, se déroule chaque année à Melbourne en pleine période estivale. Après une paire de rencontres des plus chaotiques, les organisateurs s’appliquent désormais à mettre en place de nouvelles mesures visant à protéger la santé des joueurs en cas de chaleur extrême.
L’échelle de stress thermique
Le stress thermique est une réaction physique du corps engendrée par de fortes températures combinées à un taux d’humidité important. Dans le contexte de grandes compétitions sportives, les joueurs se retrouvent davantage sujets aux crampes, à la déshydratation, aux insolations, et cela peut aller jusqu’à des vomissements voire des pertes de connaissance. L’échelle de stress thermique mise en place dans le cadre de l’Open d’Australie et expliquée par Betway Insider, repose sur quatre facteurs : la température de l’air, la chaleur rayonnante du soleil, le taux d’humidité et la vitesse du vent. Les échelons vont de 1 à 5. Les conséquences sur le tournoi peuvent aller de l’augmentation des temps de pause à l’interruption totale des matchs. Dans ce cas précis, seules les rencontres se déroulant sur les courts à toit rétractable peuvent être maintenues.
Le corps poussé dans ses retranchements
Parmi les différents systèmes de refroidissement du corps, la transpiration joue un rôle essentiel. Lorsque la température interne excède les 37°C, la sueur permet d’éliminer la chaleur par évaporation. En moyenne, une personne élimine jusqu’à 1,5 litres d’eau par heure lors de la pratique d’une activité physique. Le athlètes trois fois plus. Dans le cadre de l’Open d’Australie, il a été prouvé que les joueurs éliminent jusqu’à 5 litres d’eau de l’heure. À ce stade, les scientifiques s’accordent sur le fait que la simple consommation d’eau n’est pas suffisante pour maintenir le corps hydraté. À Melbourne, tout est mis en place pour renforcer les fonctions de refroidissement naturelles des corps. Les joueurs ont exceptionnellement droit à des gilets rafraîchissants, des pains de glace et des pauses plus longues. Cependant, ils ne sont pas les seuls à souffrir des conditions extrêmes. De nombreux malaises sont observés chaque année parmi les ramasseurs de balles et les spectateurs. Les toits rétractables des trois courts principaux peuvent donc être déployés en cas de trop fortes chaleurs pour protéger l’ensemble des personnes présentes sur place. Dans de telles conditions, suivre les matchs en direct à la maison reste peut être la solution la plus confortable.
Cette année, le tournoi se déroulera du 8 au 21 février. Et cette fois, pour le plus grand bonheur des joueurs, les températures devraient être plus clémentes. En effet, le phénomène météorologique appelé « La Niña » apporte son lot de pluies tropicales sur le territoire austral provocant une légère baisse des températures. De quoi remotiver les joueurs quelque peu perturbés par les conditions particulières de cette édition 2021.
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